Pas d’école buissonnière pour les déchets alimentaires

Vider ses déchets alimentaires dans une pou­belle classique, pour l’ensemble des écoles de la ville, c’est du passé ! Depuis deux ans mainte­nant, toutes les énergies sont mobilisées, des enfants aux enseignants, en passant par le per­sonnel des cantines et les animateurs. Les élèves apprennent à trier leurs biodéchets. Une fois col­lectés, ces derniers entament une seconde vie pour être transformés en compost. Explica­tions…

 

Dans les établissements scolaires, le tri est désor­mais une habitude bien rodée. Et ce sont les en­fants qui s’en chargent, encadrés par les agents de la restauration collective. Direction l’école élémen­taire Bashung : ce vendredi 13 septembre, les élèves de CP et de CE1 appliquent, tel un rituel, les consignes énoncées par les animateurs de la ville. À eux de séparer, à la fin de leur repas, via la table de tri (équipée de bacs différenciés prévus à cet effet), tout ce qui relève du compost (les aliments) de ce qui en est exclu (emballages divers, pots de yaourt, serviettes en papier…).

 

Rien ne se perd, tout se transforme

« L’idée est de les accompagner dans ces gestes de tri, en leur expliquant pourquoi ils le font. Les en­fants prennent conscience de ce qu’ils jettent, donc ils gaspillent moins ! Nul doute que l’apprentissage de l’écologie commence dans les assiettes ! », ex­pliquent les personnels de la cantine. Les biodé­chets ainsi « récoltés » sont vidés dans des pou­belles spécifiques, puis stockés à l’extérieur. Une fois collectés par « Les Alchimistes » (une entre­prise solidaire d’utilité sociale spécialisée dans la gestion des déchets), ils sont acheminés vers une usine où ils sont transformés pour produire du compost. Un processus qui permettra de faire pousser de nouveaux aliments !

 

Ensemble, préparons les adultes de demain

Quand on sait qu’une école produit en moyenne plusieurs centaines de kilos de biodéchets par an, on comprend l’intérêt pédagogique de l’exercice ! Outre la collecte spécifique des déchets alimen­taires, et pour réduire encore le gaspillage alimen­taire, la commission municipale qui élabore les menus a supprimé certains plats que les enfants n’appréciaient pas et applique une révision conti­nue des fiches recettes.

 

Initier une démarche de valorisation des biodé­chets est un levier essentiel pour éveiller la conscience écologique des plus jeunes. C’est par la mobilisation collective que se dessine la réus­site d’une telle démarche…