Le Parc du Gros buisson et le château des acacias
Rénové en 2020 et 2021, notamment par la recomposition de ses jardins, leur mise en lumière et par la création d’une entrée avec un muret en pierres meulières, le Parc du Gros Buisson a été agrandi par ses divers propriétaires au cours de son histoire, pour atteindre une superficie de 22 hectares aujourd’hui. L’habitation, appelée « château des acacias » fut aussi entièrement rénovée : ravalement, fenêtres, toiture…
Connaissez-vous Le Château des Acacias ?
D’une superficie de 466 m², l’habitation dite « château des acacias » est édifiée en pierre de taille. Des ailes latérales, dans le style Napoléon III, furent rajoutées ultérieurement. Il est, en fait, l’ancien pavillon de chasse, construit en 1860 par Monsieur Gautereau (employé à la Caisse des travaux de la ville de Paris).
Elle abrita jusqu’à neuf personnes en 1876 : les propriétaires (Désiré, Aimé Lainé, son épouse Amélie Dupille et leur fille Léonie) accompagnés de leurs personnels (cocher, cuisinière, jardinier, blanchisseuse…).
Toutefois, à l’origine (c’est-à-dire en 1866) seules les dépendances accueillaient le couple de gardien : Emmanuel Hubert et son épouse Virgine Marie Virginet. On notera au passage que Monsieur Hubert fut auparavant gardien particulier de Georges Chodron de Courcel, à Port Courcel dans la maison qui fut détruite en 1870 par l’armée prussienne à l’emplacement de l’actuel Château de Port-Courcel.

À partir de 1901 le nom « Les Acacias» n’est plus répertorié dans les registres. En effet, la ville de Vigneux ne fait plus apparaître les noms de château sur ceux-ci, ce qui semble expliquer la disparition du nom des Acacias de la mémoire des hommes.

Le rez-de-chaussée du « Château » est aujourd’hui consacré aux expositions et aux travaux de l’École Municipale d’Arts Plastiques (E.M.A.P.).
Autrefois, il se composait en entrant : à droite d’une salle à manger et d’une salle de billard.
La salle est de forme arrondie, avec un parquet en chêne, des boiseries et des lambris sur les murs.
Le chauffage était assuré par des cheminées qui ont été conservées.
Remarquez l’astucieux système de manivelle percé dans le mur qui permettait de fermer les volets de l’intérieur, sans avoir à ouvrir les fenêtres. À gauche, s’ouvrait une vaste cuisine avec cheminée et cellier à usage de garde-manger.
Le 1er étage est composé de quatre chambres avec cabinets de toilette. La salle de bain est d’époque plus récente. Le sol est en parquet de chêne.
Le 2e étage possède cinq chambres, dont une avec cabinet de toilette, qui s’articulent autour d’un vestibule au sol carrelé. Le sol est toujours en parquet de chêne.
L’habitation s’ouvrait sur un jardin à l’avant et un parc avec un potager à l’arrière. Les vestiges d’un verger disparu a été retrouvé dans le parc. Il est en cours de reconstitution, notamment avec des pommiers et poiriers anciens. Un parcours sportif a aussi été aménagé dans le parc.
Les dépendances abritent aujourd’hui le service des espaces verts de la ville.
La maison principale est l’ancien logement du gardien. La construction est en pierres enduites. La toiture est recouverte de tuiles.
Les dépendances ont conservé les anciennes écuries, sous forme de deux constructions en pierre d’une superficie respective de 174 m² et 205 m², autour d’une cour pavée.
Une grange s’ajoutait à l’ensemble.

Le Parc du Gros Buisson
Avant la vente du domaine en 1994 à la Mairie de Vigneux, il appartenait à la famille Watier descendante de Pierre Henry Watier, Inspecteur général des Ponts et Chaussées.


Depuis 1930, cette famille possédait également le domaine contigu du château des Sables. L’ensemble des deux domaines couvrait ainsi une surface de 40 hectares.
Il existe sur la ville de Draveil une rue qui porte toujours le nom de « rue des Acacias », véritable nom de la propriété, et qui aboutit depuis cette commune au parc actuel.
Situé en zone urbaine, le parc du Gros Buisson joue un rôle déterminant pour la préservation de la biodiversité. Il abrite une grande variété de plantes, d’oiseaux et d’insectes, sans toutefois accueillir d’espèces remarquables ni protégées. Le Parc se situe à proximité de deux espaces à intérêt écologique élevé : la Zone dite de la « Vallée de la Seine de Corbeil Essonnes à Villeneuve-Saint-Georges » et, surtout, celle dite de la « Forêt de Sénart ».
Selon une étude réalisée en 2008 par l’O.N. F : 137 espèces de plantes communes ont été recensées dont la jonquille et le muguet qui tapissent le bois au printemps.
Dans l’ensemble du Parc, 27 espèces d’oiseaux nicheurs ont été recensées dont la quasi-totalité sont forestières. L’ONF a relevé trois espèces de libellules et six espèces de papillons communs. Elle a aussi recensé des grillons des bois, et des sauterelles, ainsi qu’un coléoptère spectaculaire qui vit dans les bois de feuillus : le lucane cerf-volant.
